Le PDG de DAZN France, Brice Daumin, a récemment exprimé son mécontentement face à la Ligue de Football Professionnel (LFP) concernant les droits de diffusion télévisuelle de la Ligue 1. Dans une interview accordée à Le Figaro, il a critiqué la décision de la LFP de poursuivre DAZN en justice pour le paiement des droits TV, soulignant que la situation actuelle est loin d'être satisfaisante pour les deux parties.
Points Clés
- DAZN a payé seulement 35 millions d'euros sur les 70 millions d'euros attendus pour les droits TV de la Ligue 1.
- Le PDG de DAZN a remis en question les prévisions de souscription de la LFP, n'atteignant que 500 000 nouveaux abonnés depuis l'acquisition des droits.
- Daumin a également critiqué l'inefficacité de la LFP dans la lutte contre le piratage, comparant les efforts de l'autorité française à ceux d'Italie.
Contexte De La Situation
La LFP a engagé des poursuites judiciaires contre DAZN, exigeant le paiement intégral des droits de diffusion. DAZN, qui a acquis la majorité des droits de la Ligue 1, a exprimé des préoccupations quant à la viabilité de son investissement. Le montant de 35 millions d'euros versé par DAZN ne représente qu'une partie des fonds attendus, ce qui a conduit à des tensions entre le diffuseur et l'organisme de régulation du football français.
Les Réactions De DAZN
Brice Daumin a déclaré : "Rien ne peut être résolu devant un tribunal." Il a souligné que la situation actuelle nécessite une approche collaborative plutôt qu'une confrontation légale. DAZN a également fait part de ses frustrations concernant le manque de soutien des clubs de Ligue 1 pour fournir du contenu éditorial, ce qui est crucial pour attirer de nouveaux abonnés.
Problèmes De Piratage
Un autre point de discorde est la lutte contre le piratage. Daumin a critiqué l'Autorité de Régulation de la Communication Audiovisuelle et Numérique (Arcom) pour son manque d'efficacité, affirmant que l'organisme ne travaille même pas pendant les week-ends. Il a comparé les efforts d'Arcom à ceux d'Italie, où des milliers de liens de piratage peuvent être bloqués en quelques jours, alors qu'Arcom ne parvient à en bloquer que 5 000 par an.
Conclusion
La situation entre DAZN et la LFP met en lumière les défis auxquels sont confrontés les diffuseurs dans le paysage médiatique actuel. Avec des attentes de souscription non réalisées et des préoccupations concernant le piratage, il est impératif que les deux parties trouvent un terrain d'entente pour garantir la viabilité des droits de diffusion de la Ligue 1. La déclaration de Daumin, "Quand on achète une poêle, on ne s'attend pas à avoir une passoire", résume parfaitement le sentiment de frustration face à cette situation complexe.